Native de Bruxelles, cette socio-anthropologue de 31 ans met ses connaissances académiques et ses convictions militantes au service des modes africaine et diasporique.
Quand, en 2011, Cerina de Rosen, architecte d’intérieur de formation, décide de lancer une manifestation dédiée à la mode d’Afrique et sa diaspora à Bruxelles, elle embarque dans l’aventure Mélissa et Yvoire, ses deux filles. Événement mode, à la forte dimension sociétale, l’Ethno Tendance Fashion Week Brussels est, sans conteste, une aubaine mais aussi un tremplin pour sa cadette, Yvoire de Rosen.
Cette dernière vient alors d’obtenir un master en anthropologie et en sociologie à l’Université de Louvain-Laneuve et débute un dernier cursus en communication. Son champ d’étude s’articule autour de tout ce qui a trait aux personnes afro-descendantes dans les sociétés européennes. Des thèmes, à l’époque, encore peu étudiés en Belgique.
« Le rapport au corps, la question de la visibilité, de l’esthétisation avec le retour au cheveu crépu ou les problématiques autour de la dépigmentation volontaire et du défrisage », énumère l’afroféministe de 31 ans, à la tête de son propre collectif, Mwanamke – fondé en 2015.